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10 novembre 2018 6 10 /11 /novembre /2018 12:03

 

Elles sonneront à la volée comme cela a été le cas en 1918 et dans toutes les communes de France, une empreinte mémorielle puissante.

Après la cérémonie au Monument aux Morts, à 11h01, pendant 11 minutes.

 

 

 

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 09:25

 

Deux ou trois petites choses sur le 8 mai

 

Le 8 mai 1945 est la date officielle de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Ce jour-là, toutes les forces militaires allemandes capitulaient sans condition.

 

Deux actes de reddition furent ratifiés par l'Allemagne nazie.

  • Le premier dans la nuit du 6 au 7 mai 1945, à 2 h 41 à Reims, au QG d'Eisenhower. La cessation effective des combats était prévue pour le 8 mai, à 23 h 01.
  • Cependant, Staline exigea une seconde signature dans le QG des forces soviétiques à Berlin. L'événement se déroula le 8 mai vers 23 h (heure locale).

 

Par une loi du 7 mai 1946, il fut décidé que la commémoration de cette victoire serait fixée à la date du 8 mai si ce jour était un dimanche. Sinon, le premier dimanche suivant serait retenu.

 

En 1951, le gouvernement décidait que cette célébration aurait lieu le 8 mai, quel que soit le jour de la semaine.

 

À la demande des associations d'anciens combattants résistants et déportés, ce jour historique devint un jour férié en France le 20 mars 1953 alors que Vincent Auriol était président de la République. Il conserva ce statut jusqu'en 1959.

 

Cette année-là, par décret du 11 avril 1959, Charles De Gaulle fixait la commémoration de la «victoire de 1945» au deuxième dimanche de mai.

 

Il décidait, en 1960, qu'il ne serait plus férié.

 

Toutefois, à titre exceptionnel, en raison du 20e anniversaire de la capitulation de 1945, ce jour a été chômé le 8 mai 1965. Enfin, par un décret de 1968, il précisait que cette célébration devait avoir lieu à sa date anniversaire, mais en fin de journée.

 

De 1975 à 1979 inclus, le 8 mai n'était plus commémoré officiellement.

 

Dans un but de rapprochement des peuples européens, Valéry Giscard d'Estaing avait décidé que le 11 novembre serait la journée unique du souvenir de toutes les guerres. Cette « journée de l'Europe », devait marquer la réconciliation franco-allemande.

 

Puis, il est ensuite revenu sur cette décision, répondant ainsi au vœu des anciens combattants. L'anniversaire de la victoire de 1945 fut officiellement fixé le 8 mai 1980.

 

Le jour férié a été rétabli en 1982 sous la présidence de François Mitterrand, par la loi n° 81-893 du 2 octobre 1981.

 

Cette journée fut ajoutée à la liste des fêtes légales, considérées comme des jours fériés, dans le Code du travail. Une proposition de loi en ce sens avait déjà été votée par le Sénat en 1979.

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 10:05

 

6 janvier 2018 : extraits du discours d'inauguration

 

La présence d’une école dans un village reste un axe à la fois fort et sensible de celui-ci. En construire une extension est un des plus beaux témoignages de la vitalité et du dynamisme de la cité. Inaugurer une école est un acte majeur pour son maire, son conseil municipal, sa population et l’avenir d’une commune. Il est un moment important et rare de la vie municipale.

C’est en raisonnant et en anticipant sur l’avenir que ce projet a vu le jour dans la continuité et l’esprit qui avait prévalu pour la construction de l’école maternelle avec restauration et accueil périscolaire que j’avais inaugurée en 2012. Double privilège donc d’inaugurer une maternelle haute qualité environnementale et maintenant cette extension de l’école élémentaire à l’isolation performante, sans oublier la rénovation de la partie ancienne de l’été 2016. Toujours dans l’idée du bien-être des élèves et de leur donner les meilleurs conditions de réussite.

Tout ce que nous avons entrepris correspondait à des besoins.

 

Cette extension est le signe d’une bonne santé démographique de notre commune mais aussi de celle de Troussey et dans une moindre mesure d’Ourches dont nous accueillons les enfants. Il est vrai que, pour ne parler que de notre village, nous sommes dynamiques, attractifs car bien situés géographiquement. Il y fait bon vivre. Nous maintenons des traditions d’accueil. Beaucoup sont surpris d’apprendre les nombreux petits avantages qu’offre la commune et qui n’existent pas ailleurs. Cela donne envie de venir ici. De nouveaux venus, jeunes pour la plupart, ont fait le choix de venir s’installer dans les nouveaux lotissements ou les maisons restaurées à neuf par des particuliers. D’autres jeunes sont revenus au village. Cette jeunesse est la raison d’un taux de naissances en nette progression ces dernières années. Ces futurs petits élèves, c’est aussi notre avenir. Et pour eux, il faut des écoles.

...

Mais pour construire, il faut de l’argent.

Pour rappel, le coût global de l'ensemble des travaux (rénovation 2016 et extension 2017) s'élève à 580.000 €.  Rénovation : 208 000 €. Extension : 372 000 €. Le financement se répartit entre : un emprunt de la municipalité pour 180.000 € remboursable sur 20 ans, une subvention de 174.000 € au titre de la dotation à l'Équipement des Territoires Ruraux (DETR) et une subvention du G.I.P. Objectif Meuse pour un montant de 225.000 €. (68 % de subvention). Ces aides ont été appréciables et appréciées. Que les représentants de l’Etat, M. le sous-préfet, et du GIP, M. Jannot, vice-président, transmettent nos remerciements à qui de droit.

 

...

 

Nous avons fait notre travail d’élus. L’école est le « maillon » primordial du service public, celui auquel les parents sont le plus attachés. C’était une priorité dans le fonctionnement de notre commune, et nous n’oublions pas les deux autres communes.

 

Tout évolue. En bien ou en mal ? L’avenir le dira. Je sais bien que les hussards noirs de la République sont morts depuis longtemps (une légende ?). Je sais aussi qu’il faut être dans la mouvance des évolutions technologiques ou sociétales du 21ème siècle.

 

Il n’en reste pas moins que l’école reste l’école avec une  ambition : celle d’une éducation pour tous. La nôtre était celle du meilleur pour nos enfants : ce qui par exemple a fait que toutes nos classes, tant en maternelle qu’en élémentaire, sont chacune équipée d’un tableau blanc interactif, de tablettes et de portables, ce qui est loin d’être le cas de bien des écoles.

 

Nous avons construit dans l’intérêt de nos écoliers, passés, actuels et à venir. A terme, nous ne serons plus décisionnaires (transfert de la compétence "écoles" à la codecom) mais je cite « que l’école demeure le cœur battant de nos villages, où se nouent des liens et des amitiés, où s’échangent des idées, des visions du monde, des ambitions, des envies ».

Les services techniques ont préparé les salles de classe pendant les vacances d'hiver, déménageant mobilier, documents des enseignants, ... depuis la maison des associations qui a hébergé les classes de CM1 et CM2 pendant un an..

Les services techniques ont préparé les salles de classe pendant les vacances d'hiver, déménageant mobilier, documents des enseignants, ... depuis la maison des associations qui a hébergé les classes de CM1 et CM2 pendant un an..

La classe de CM1

La classe de CM1

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1 mai 2017 1 01 /05 /mai /2017 11:17

 

C’est la première fois que nous commémorons la journée de la déportation. Pourtant, deux des enfants de Pagny sont morts en déportation. Je connais leurs noms depuis bien des années, retrouvés au fil de mes pérégrinations sur internet à la recherche de documents et de renseignements sur Pagny. Oubliés depuis des dizaines d’années, il ne fallait pas qu’ils passent à la trappe du temps qui court.

 

J’ai fait graver leurs noms sur une plaque maintenant apposée à notre monument aux Morts.

 

Oubliés depuis longtemps, disais-je. Pas tout à fait, parce que dans notre population, certains se souviennent encore et pour cause. Un père déporté, un frère déporté, un cousin déporté. Cela ne s’oublie pas, même si cela s’est passé il y a plus de 70 ans. Ils étaient bien jeunes à l’époque. Ils n’ont pas bien compris ce qui se passait. Ils ont tous une histoire à la fois semblable et différente. Leur jeunesse a été imprégnée par cette tragédie. Ils sont aujourd’hui associés à cette commémoration même s’ils ne sont pas forcément liés à nos deux déportés. Ils sont parmi nous, témoins d’un autre temps.

 

Permettez-moi de vous rapporter les quelques éléments en ma possession.

 

Nos deux déportés s’appelaient Priouret Albert et Jacob Gilbert.

 

Albert Priouret est né à Pagny le 17 août 1898.

Policier à Toul, arrêté à Trondes lors des rafles de la mi-août 1944 en représailles des attaques du maquis de Trondes, interné à la prison Charles III de Nancy, emmené le 19 août 1944 à Natzweiler Struthof Matricule 23 050, évacué vers lecamp de concentration de Dachau, le 4 septembre 1944,puis tranféré vers le camp de concentration de Mauthausen, le 14 septembre 1944, où 46 déportés de ce transport sont immatriculés dans la série des « 97000 » et des « 98000 ». C’est le cas d’Albert Priouret Matricule 98930. Il a été intégré tout de suite dans le Kommando de Melk en Autriche où il décède le 2 janvier 1945. La mortalité a été très importante puisque sur les 46 déportés de Dachau à Mauthausen, 35 meurent, dont 26 à Melk.

 

La reconnaissance de la Nation est venue par le JO du 18 avril 1998 lui attribuant la mention « Mort en déportation ».

 

M. Priouret habitait rue du faubourg, sa maison a été détruite à la guerre tout au début de la rue.

 

 

M. JACOB Gilbert est né le 23 septembre 1920 à Pagny sur Meuse. Je sais peu de choses sur les circonstances de son arrestation et sa déportation.

Il a fait partie du convoi du 25 juin 1943 au départ de Compiègne à destination de Buchenwald en Allemagne où il est enregistré sous le matricule: 14 725.

Premier convoi parti de Compiègne pour le camp de concentration de Buchenwald, il rassemblait  999 hommes arrêtés et internés pour des motifs différents. Refus du service obligatoire du travail, activités anti-allemandes, tentatives de passage de la frontière espagnole constituent autant de raisons pour être appréhendé par les autorités allemandes et françaises.

 

Il est décédé le 24 mars 1944 dans le camp de DORA, camp de concentration (et non d’extermination) dépendant de Buchenwald et destiné à la construction des fusées A4 puis des missiles V2.

 

Il apparait au JO du 16 juillet 1994 avec la mention « Mort en déportation ».

 

 

La déportation fut une implacable machine à déshumaniser, à exterminer hommes, femmes et enfants au nom d’une idéologie. Avec la collaboration du gouvernement de Vichy et de l’État français, plus de 140 000 personnes ont été déportées : parmi elles la moitié environ était des juifs. Seulement 3% d’entre eux ont survécu. L’autre moitié était tsiganes, homosexuels, communistes, résistants, opposants. Au total, ce sont plus de 100 000 déportés français qui ne revinrent pas. Quand on évoque le bilan de la déportation en chiffres, on oublie, parfois, l’essentiel : ce sont des individus, des pères, des amis, des voisins, des collègues, qui ont été stigmatisés, déportés, affamés, torturés, assassinés.

 

« Il importe de ne pas laisser sombrer dans l’oubli les souvenirs et les enseignements d’une telle expérience, ni l’atroce et scientifique anéantissement de millions d’innocents, ni les gestes héroïques d’une grand nombre parmi cette masse d’hommes soumise aux tortures de la faim, du froid et de la vermine, … » Cette phrase n’est pas de moi. C’est un extrait de l’exposé des motifs de la loi n°54-415 du 14 avril 1954, consacrant le dernier dimanche d'avril au souvenir des victimes de la déportation et morts dans les camps de concentration et qui a été votée à l’unanimité par le Parlement.

 

Nos deux déportés n’ont pas été oubliés. Cette cérémonie leur est dédiée ainsi qu’à ceux qui ont approché cette période noire.

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 15:52

La fête nationale n'est pas célébrée dans chaque commune de France comme je l'ai cru longtemps. Pourtant elle est le fondement du pacte républicain. Elle a la particularité d'être la seule cérémonie où aucun texte officiel n'est donné à lire, en général un message délivré par le ministre chargé des anciens combattants. Donc à chaque 14 juillet, le maire produit son propre discours, en général en rapport avec ce que représente le 14 juillet. Au risque de vous lasser, j'y parle de la loi NOTRé qui provoquera la fin des communes crées par la Révolution.

 

Voici quelques extraits :

 

Célébrer le 14 juillet c'est en effet d'abord célébrer un des moments les plus importants de notre histoire, ce jour de 1789 où, prenant la Bastille, le peuple se libère du joug de la monarchie et devient acteur de son destin politique.

....

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, la liberté de la presse, la liberté d'association, l'instruction laïque, gratuite et obligatoire, la séparation des Églises et de l'État, la liberté syndicale, le suffrage universel... tous ces principes découlent de l'acte révolutionnaire fondateur que représente symboliquement la prise de la Bastille. Ils donnent corps au pacte républicain.

...

En ces temps qui résonnent d'intégrisme, d'intolérance, de violences, de perte de valeurs, célébrer le 14 juillet est donc l'occasion de réaffirmer notre attachement à un bien d'autant plus précieux qu'il reste rare et que nul ne peut affirmer qu'il nous est à jamais acquis.

 

L'actualité nous le démontre trop fréquemment. Nos valeurs communes, celles qui fondent notre nation, sont attaquées.

...

« Ne tombons pas dans l'inquiétude et le pessimisme ...»

 

Je vous le dis malgré tout avec enthousiasme, mais ne nous voilons pas la face. Nous vivons des temps d’incertitude, de bouleversements, de contradiction, de déliquescence.

 

Avec loi Notré le paysage administratif va changer. Les communes créées par décret du 14 décembre 1789 vivent leurs dernières années dans la plénitude de leurs compétences, de leur indépendance et de leur liberté. Ce décret avait créé les conditions d’une vie municipale démocratique qui allait largement contribuer à sa solidité institutionnelle. La nouvelle organisation du territoire de la République va vider les communes de leurs compétences, elle va spolier bien des communes d’une grande part de leurs ressources. En effet, le transfert obligatoire de la gestion des zones d’activités économiques à la codecom issue de la fusion se traduira dans un premier temps par la perte des terrains de notre zone sans aucune compensation et sans droit de regard. Et dans un deuxième temps par la perte de tout ou partie de la fiscalité associée. Et le contribuable paiera pour toutes les autres compétences transférées à l’intercommunalité. (eau, assainissement, les écoles, la piscine de Commercy, la voirie et la liste n’est pas close)

 

C’est 1789, c’est 1792 qui ont fait la France actuelle. Le pays est devenu une nation en proclamant la République et en inscrivant au fronton de ses monuments : Liberté, Égalité, Fraternité. Un Idéal trahi dans les faits ? Verrons-nous des 14 juillet avec des drapeaux en bernes pour communes mortes ?

 

Je suis peut-être excessif. Pourtant est-il normal qu’à quelque mois d’une fusion qui nous sera démocratiquement imposée, il n’y ait pas de préparation à cette échéance au 1er janvier 2017, que ce soit dans notre codecom ou avec les deux autres ?

 

Revenons dans la continuité de la symbolique du 14 juillet avec tous les rêves d'une république universelle, égalitaire et fraternelle. Je conclurai donc par une note légère, car le 14 juillet, c'est aussi un moment de fête. Et ne l'oublions pas, la fête fait partie des moments d'unité du peuple Français. Je finirai donc en citant Alphonse Allais : « Ah ces bals publics ! Oh, les tendres aveux murmurés entre gens qui ne se connaissaient pas le matin du 14 juillet ! Sois béni, car tu fais gagner joliment du temps aux amoureux. »

 

Que Vive le 14 juillet, que vive la République et que vive Pagny sur Meuse.

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 11:48

 

La préfecture appelle la population à observer une minute de silence lundi 18 juillet à midi en hommage aux victimes de l'attentat de Nice. Vous pouvez vous associer à cet appel au Monument aux Morts, chez vous, dans la rue.

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 14:05

Suite ...

 

La patrie en danger. C’était il y a plus de deux siècles. Aujourd’hui, c’est d’un autre danger dont je voudrais vous parler. La commune est en danger. Les communes sont en danger.

 

Ce matin j’étais à Bar le Duc devant la préfecture à l’appel de l’association des maires de Meuse, de l’association des communautés de communes de Meuse, l’association des maires ruraux de France.

 

Mobilisation, à une date symbolique, des élus locaux contre le projet de loi NOTRe, la Nouvelle Organisation Territoriale de la République.

 

Une loi qui, par son contenu, met en péril l'organisation de nos territoires et l'existence de nos communes, cellules de base de notre démocratie ! Elle remet en cause, dans une société qui s'individualise, le besoin et le bienfait de la proximité !

 

Vous dire que les communes courent vers l’asphyxie, vous dire que l’État veut faire disparaitre les communes et la proximité qu’elles représentent, vous dire que les conseillers intercommunaux seraient élus au suffrage universel direct sans être des élus communaux, voire même sans appartenance au village, vous dire que le projet de loi prévoit des intercommunalités à 15 000 avec peut-être des aménagements, vous dire que le préfet aura le pouvoir d’obliger les Codecom à fusionner, vous dire que la nouvelle entité territoriale de base serait la communauté de communes et non plus la commune, vous dire que les compétences eau et assainissement seront obligatoirement transférées à terme à l’intercommunalité, vous dire que peu de choses se décideront à l’échelle de la commune, vous dire qu’un maire n’aura pour seule responsabilité que celle de recevoir la mauvaise humeur de ses concitoyens, de tout cela je crains bien que vous n’ayez du mal à en percevoir les conséquences réelles ou que vous n’en ayez, pour beaucoup, rien à faire.

 

Aussi et parce que les citoyens comprennent mieux le message lorsqu’on porte atteinte à leur porte-monnaie, je vous dirai quelques incidences de ce projet de loi sur vos impôts et autres services.

 

1er exemple : Fusion des 3 intercommunalités de Void, Vaucouleurs et Commercy pour dépasser le cap des 15 000 habitants. Vaucouleurs a la compétence écoles, pas nous. Fusion veut dire qu’il faudra que notre codecom prenne cette compétence aussi. La codecom nouvelle devra donc au moins racheter tous les bâtiments, reprendre les emprunts, assurer les frais de fonctionnement et moins de réactivité pour intervenir dans nos écoles en cas de besoin. Il faut des sous. Donc augmentation prévisible des impôts intercommunaux. On me disait récemment que si nous fusionnions avec Commercy, il faudrait s’attendre à trois fois plus d’impôts.

 

Nous risquons aussi de voir nos ressources communales redirigées vers l’intercommunalité. Quelle sera alors notre marge de manœuvre dans des réalisations communales qui dépendront du bien vouloir de l’intercommunalité.

 

Moins de compétences dans les communes, cela veut dire moins de services de proximité. Besoin de moins de secrétariat de mairie et donc davantage de fermeture des horaires des bureaux. Besoin de moins d’agents.

 

2ème exemple : Transfert obligatoire des compétences eaux et assainissement à l’intercommunalité. Comment fera l’intercommunalité avec les réseaux de 25 communes ? Certainement prendre un prestataire pour gérer tout cela. On sait que ces sociétés ne sont pas nombreuses et qu’elles se font bien payer.

 

Autre conséquence : Perte des compétences acquises par nos agents et des connaissances de nos réseaux.

 

Aujourd’hui on peut aller dans le budget principal de la commune pour compenser les déficits des budgets eaux et assainissement. Demain ce ne sera plus possible. Dans une codecom à plus de 3500 habitants, les recettes de l’eau doivent équilibrer les dépenses de l’eau, pareil pour l’assainissement. On peut considérer que le prix de l’eau et de l’assainissement sera multiplié par 2 ou 3.

 

Ce ne sont là que deux exemples.

 

 

A cela s’ajoute la baisse de la dotation globale de fonctionnement de l’état qui n’est pas une subvention mais une compensation d’impôts supprimés ou de charges transférées. Un peu moins de 40 000 € ne nous seront pas versés cette année.

 

Il y a aussi le fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales : cela sert au redressement des finances publiques. Nous reverserons un peu plus de 50 000 € cette année. Les bons gestionnaires payent pour un Etat, mauvais gestionnaire.

 

Pour nous, près de 90 000 € de ressources en moins cette année. Ces réductions des ressources communales, chez nous et ailleurs, signifient aussi moins d’investissements et donc des suppressions d’emplois dans les territoires.

 

Le projet de loi Notre va vider la commune de sa substance. Cela va coûter cher à tout le monde. Il n’y aura pas d’économie. Si un maire n’a plus de responsabilités, si l’on veut tout passer à l’intercommunalité, pourquoi un maire se fatiguerait-il à se battre pour sa commune ? C’est de vous qu’un maire tient sa légitimité. Pour preuve le fort pourcentage aux élections municipales (près de 80%) loin devant toute autre élection. Preuve également de l’attachement des citoyens à leur commune.

 

Aujourd’hui, nous sommes le 14 juillet, une date symbolique.

 

Que pouvons-nous opposer à des élus nationaux et à des élites qui ne comprennent pas nos préoccupations quotidiennes, qui sont loin du terrain, qui sont supposés nous représenter et nous apporter un mieux-être, mais qui font de la politique politicienne désastreuse depuis des décennies et non de la politique au sens premier de gestion de la cité ?

 

Comment faire la révolution aujourd’hui ? Envahir les préfectures et les sous-préfectures ? Tout brûler ? Passer tous nos parlementaires à la guillotine ? Cela ne se fait plus. Il ne reste que la manifestation pacifique, avec l’espoir, peut-être vain, d’être entendu.

 

Pourquoi nos décideurs et nos énarques qui savent si bien calculer pour retirer de la poche de tout un chacun l’argent qui devrait combler les dettes de la Nation, ne sont-ils pas capables de nous prouver par des chiffres que ce projet de loi ne générera pas une perte du pouvoir d’achat et qu’il sera réellement source d’une baisse des dépenses publiques ?

 

Je ne suis pas là pour faire de la politique. Je n’ai que faire des partis politiques de quelque bord que ce soit. Mon engagement à l’échelon de la commune, c’est la défense des intérêts de Pagny, son développement, son rayonnement, votre mieux-être. Ce que je vois actuellement ne va pas dans ce sens. J’en suis inquiet pour vous tous et pour la commune et je vous le dis.

 

Mais je reste malgré tout confiant. La loi n’est pas encore votée et peut être amendée. Une journée nationale d’action et de sensibilisation de la population aura lieu le samedi 19 septembre 2015 dans toutes les communes et intercommunalités de métropole et d’outre-mer, s’inscrivant dans une volonté de promouvoir le rôle irremplaçable des communes qui assurent les services essentiels à la population, veillent à la cohésion sociale et préservent la qualité du « vivre ensemble ».

 

Vive la commune et sa proximité. Vive l’intercommunalité à condition qu’elle fasse ce qu’une commune seule ne peut pas faire et moins cher.

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 13:57

Voici la première partie du discours que j'ai prononcé devant le Monument aux Morts. Une page qui rappelle le passé et sous-entend l'évolution de la France depuis la Révolution de 1789.

 

Auparavant médailles et diplômes ont été remis à divers donneurs de sang.

 

Il y a 100 ans, le 14 juillet 1915, les cendres de l’auteur de la Marseillaise étaient transférées aux Invalides.

 

En 1791, promu capitaine, Claude Joseph Rouget, dit de Lisle, rejoint l’Armée du Rhin en garnison à Strasbourg.

 

Le 25 avril 1792, il y règne une grande effervescence. Un courrier vient d’arriver de Paris, annonçant la déclaration de guerre au roi de Bohême et de Hongrie. Le maire de Strasbourg, le baron Philippe-Frédéric de Dietrich, reçoit ce jour-là dans son salon des hommes politiques, des officiers, des musiciens. Parmi eux Rouget de Lisle, militaire et mélomane, à qui le maire demande d'écrire un chant de guerre.

 

Rouget de Lisle a été fortement inspiré par une affiche de la société des amis de la constitution apposée sur les murs de Strasbourg sur laquelle était écrit : « Aux armes citoyens ! L’étendard de la guerre est déployé ! Marchons ! Soyons libres jusqu’au dernier soupir ! »

 

Après une nuit passé à composer (25-26 avril), il retourne chez le maire présenter son essai. Triomphe immédiat. Le chant de guerre de l’Armée du Rhin conquiert l’auditoire. Copié et largement distribué, il se répand dans tout le pays.

 

Ce sont les fédérés marseillais montant sur Paris pour « défendre la patrie en danger » qui entonneront sans cesse ce chant tout au long de leur marche et qui participeront à la prise du palais des Tuileries le 10 août. Ce sont les parisiens qui l’appelleront « l’hymne des Marseillais » puis la « chanson marseillaise » et finalement « la Marseillaise ».

 

La patrie en danger. C’était il y a plus de deux siècles. Aujourd’hui, c’est d’un autre danger dont je voudrais vous parler. La commune est en danger. Les communes sont en danger.

Cérémonie du 14 juillet : un passé certain
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 19:02
Les six porte-drapeaux des associations patriotiques et le porte-drapeau de nos pompiers.

Les six porte-drapeaux des associations patriotiques et le porte-drapeau de nos pompiers.

 

La cérémonie du 8 mai a rassemblé beaucoup de monde. Les pompiers, comme toujours fidèles au poste, avec l'ancien chef de corps, Alain Lucion, le colonel Royer, du SDIS, les organisations patriotiques avec M. Gaucher du Souvenir Français, M. Ragot de l'amicale des anciens combattants UNC-AFN, un militaire en tenue de 516e, des membres du conseil municipal, et une population souhaitant marquer par sa présence la mémoire de ce 8 mai 1945 et la fin d'une période sombre.

 

La cérémonie était tout particulièrement réhaussée par la présence de six porte-drapeaux, grâce à la volonté des associations patriotiques d'être le plus souvent possible présence lors des cérémonies aux Monuments aux Morts. Trois cérémonies le matin et une autre en fin d'après-midi dans différents villages du canton.

 

Le dépôt de gerbe a revêtu un caractère particulier, puisque ce sont des roses bleues, blanches et rouges qui ont été déposées devant le Monument par les personnes présentes.

 

Cela avait été précédé par le message de Monsieur Jean-Marc TODESCHINI, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, dont voici le texte :

 

En ce 8 mai 2015, la France commémore le 70e anniversaire de la fin des combats de la Seconde guerre mondiale en Europe.

 

Ces combats avaient commence près de cinq ans auparavant. Cinq longues années de privation, de souffrances, d’exactions, de massacres durant lesquelles l’Europe fut mise à feu et à sang sous le joug nazi, des populations asservies, d’autres exterminées.Aujourd’hui, la France se souvient de toutes celles et de tous ceux qui ont souffert ; des familles condamnées à quitter leur terre, des victimes des bombardements, des prisonniers de guerre, des internes, des déportés.

 

La France se souvient aussi de toutes celles et de tous ceux qui contribuèrent à la victoire que nous commémorons aujourd’hui, toutes ces femmes et tous ces hommes auxquels nous devons d’être libres, tous ceux qui, aux heures les plus sombres de notre histoire, ont choisi, au péril de leur vie, d’embrasser la Résistance.

 

Certains rejoignirent les rangs de la France Libre pour continuer le combat aux côtés des Alliés, portant haut, d’Orient en Europe en passant par l’Afrique, les trois couleurs nationales. D’autres choisirent de mener, sur le territoire national, la lutte dans l’ombre. Des gestes isolés qui, dans un même élan et guidés par un idéal de liberté que ces femmes et ces hommes avaient en partage, formèrent ensuite des mouvements et réseaux de Résistance.

 

Leur engagement et leur sacrifice nous honorent et nous obligent. Cette année seront parmi nous les derniers témoins vivants d’une histoire qui constitue notre identité. 70 ans après, leurs voix continuent inlassablement de transmettre et d’enseigner. C’est à toute cette génération de la guerre que la Nation française rend hommage en ce 8 mai 2015. Un hommage rendu par la remise dlune légion d’honneur à plus de 1500 anciens à travers tout le territoire mais aussi un hommage rendu par la voix de la jeunesse, appelée à participer à cette journée commémorative.

 

En ce 70e anniversaire, souvenons-nous que c’est dans les souffrances d’hier qu’ont germé l’incommensurable désir de paix et l’irréversible besoin d’Europe.


Souvenons-nous que c’est sur les ruines de cette guerre et au lendemain du traumatisme que fut la découverte de la Shoah, que les peuples trouvèrent la force de construire l’Europe.


Souvenons-nous enfin de ce que nous devons à cette jeunesse sacrifiée par la guerre et à cette génération de combattants et de résistants qui rendirent à la France sa liberté et sa fierté.

 

Nous leur devons en réalité plus que la liberté. Nous leur devons la paix, celle qui intervient au lendemain de la capitulation des armées nazies le 8 mai 1945. Elle paraît être une évidence. Elle est pourtant une valeur inestimable dont cette journée nationale nous rappelle le prix et la fragilité.

 

Un vin d'honneur a suivi la cérémonie dans la salle multi activités.

 

 

 

 

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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 08:17

Cérémonie toute en rigueur, samedi dernier, dirigée par le chef du centre d'intervention des sapeurs-pompiers de Pagny sur Meuse, Dimitri Lamotte, à l’occasion de la Sainte Barbe.

 

Alignement au cordeau des sapeurs pompiers, garde à vous, salut au drapeau, minute de silence, dépôt de gerbe pour les morts en service. Cérémonie intense qui n'avait plus eu lieu depuis de nombreuses années et qui devrait se renouveler chaque année maintenant.

 

La cérémonie s'est déroulée en présence du Colonel Denis Royer, commandant adjoint du SDIS de la Meuse et habitant Pagny, du maire et de ses adjoints et conseillers délégués, des maires de communes voisines où nos sapeurs pompiers sont amenés à intervenir et de la population limitée en nombre pour cette première fois.

 

Au cours de mon allocution, j'ai rappelé que : Nous avons la chance d'avoir pu constituer et conserver dans notre commune une unité de personnes disponibles et dévouées. Elles sont aujourd'hui à l'honneur, modeste récompense après toute une année d'une astreinte permanente ; car, en dehors des sinistres, qui, par bonheur, ne sont pas tous graves, il y a les entraînements mensuels, les exercices et, pour certains, les formations conduisant à une spécialité ou précédant un avancement, sans oublier une présence constante depuis des années lors des cérémonies au Monument aux Morts ou lors de diverses festivités. Nos sapeurs-pompiers savent répondre « présents ».

 

 

De nombreuses distinctions

 

Plus du tiers de l'effectif de la caserne a été "galonné" au cours de cette cérémonie :

- Mathias Noisette, Cyril Lanoix et Christophe Humbert ont été élevés au grade de sergent.

- Emmanuelle Muer et Marie-Jeanne Lucion accèdent au grade de caporal-chef.

- Olivier Français, Alexandre Trauth, Julien Skrzyniarz ont reçu leur galon de caporal.

- Baptiste Martin a reçu le diplôme Top Secours Routier.

- Flora Morel a obtenu le diplôme de formation initiale incendie et de premiers secours en équipe.

- Le caporal-chef Marie-Jeanne Lucion a reçu le diplôme de conducteur d'engin tonne-pompe.

C'est dire si nos sapeurs pompiers sont méritants et qu'ils n'hésitent pas à se former pour être au mieux de leurs compétences lors de leurs interventions.

 

 

Le sergent-chef Dimitri Lamotte a fait un bilan de l'année 2014 (voir l'article suivant).

 

Le colonel Denis Royer est intervenu sur l'aspect départemental des sapeurs pompiers, puis rappelé les interventions majeures des sapeurs pompiers pagnotins : feu à Troussey, hangar en feu à Ourches, l'accident dramatique de la RN4. Il a également rappelé que le centre d'intervention de Pagny avait souvent été menacé de fermeture. Le dynamisme de l'équipe actuelle a fait que cette menace s'est éloignée. La caserne est devenue "essentielle au niveau départemental".

 

Mais ce service de  proximité dépend de l'engagement personnel des sapeurs pompiers en exercice mais aussi de la vocation de nouveaux volontaires qui viendront renforcer et renouveler le corps des sapeurs pompiers de Pagny.

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